Dans le cadre des concerts participatifs, proposés par Angers Nantes Opéra trois classes étaient invités à découvrir de manière active et ludique à la fois un lieu : L’Opéra où pour la grande majorité rentrait pour la première fois… Et bien sûr le chant lyrique revisitant diverses thématiques:
Fille et Garçon
A boire et à Manger
quand les animaux chantent
La crise du Covid a malheureusement stoppé l’aventure après le deuxième concert…
En amont de ces concerts participatifs Angers Nantes Opéra proposait à chaque classe une séance avec un chef de chœur . occasion pour les jeunes de découvrir ou revister deux ou trois chansons qui pourront chanter le soir du concert à l’Opéra.
Cette belle initiative d’Angers Nantes Opéra a été fortement appréciée par les jeunes et constitue une première approche vraiment pertinente du chant lyrique et de l’opéra… Premier sas avant, pour certains, d’aller l’année prochaine à la découverte d’un opéra et/ou de participer aux prochaines résidences Voix Tracées programmées en 2021 et 2022
Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur et ‘Angers Nantes Opéra a reçu le soutien de la Région Pays de La Loire
DES SCULPTURES EN BOIS FLOTTE AUX FORMES INSOLITES EXPOSEES AU PORT TOUT L’ETE.
Les lycéens du Fresne en terminales BAC professionnel Aménagements Paysagers et Production Horticole et Technique Commerciales de Végétaux ont choisi le site du port de La Possonnière pour la réalisation de leur projet culturel.
Leurs enseignants, Olivier Bourreau et Jacques Genevois, ont proposé comme thème « construire, réaliser des sujets en utilisant le bois flotté ». Dès septembre 2019, les bois charriés par la Maine et La Loire au gré des crues ont été récupérés et mis à sécher. « C’est le morceau de bois qui donne l’idée et l’imagination aidant un monde d’animaux extraordinaire a pris forme. »
Les œuvres réalisées avant le confinement n’ont pu être installées que fin mai et ont permis aux promeneurs, depuis l’entrée du port jusqu’au chemin de La Loire à vélo, d’admirer oiseaux et animaux inspirés par le paysage ligérien., Vincent Têtu, artiste plasticien, a aidé à la conception et à l’apprentissage des techniques de travail du bois.
ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien de la DRAC PDLL et de la Région Pays de La Loire.
Et bien à Pisani nous avons fait ce pari. Une chorale EPL, un moment autour du chant pour tous, par tous, des grands et des ‘’petits’’, des encadrants et des encadrés…
Alors le mardi de 18h à 19h on s’est retrouvé au foyer pour chanter. Un beau pari pour moi aussi, ça a été un beau challenge : c’est du boulot de faire cheffe de chœur !
Il nous fallait un répertoire, des exercices d’échauffement, du rythme,…
Mais surtout il fallait des choristes… Et bien pari réussi : des adultes du lycée, du CFA, du CFPPA, des jeunes lycéens et apprentis. Et tout ce monde-là avec de la bonne humeur, la volonté de se réunir chaque semaine afin de chanter ensemble !
Ce sont ces deux éléments qui ont été le secret de ce groupe.
Chanter, donner de la voix, utiliser sa colonne d’air, mobiliser sa mémoire pour les textes, c’est un grand moment de plénitude individuelle, c’est du bien-être !
Et faire cela ensemble, c’est un plaisir supplémentaire : faire attention à l’autre, se caler rythmiquement, être à l’écoute du chef et des copains…
Chaque répétition était un vrai moment de partage, de construction artistique, d’émotion.
Des morceaux en tutti pour l’instant, mais nous avons aussi réussi à installer quelques morceaux avec des ostinato ; l’exigence a aussi été un moteur.
Une première prestation lors de la fête de Noël a couronné notre plaisir : de chanter, mais aussi de faire chanter tous les présents.
Nous avions une autre occasion de nous produire cette année, le vernissage du festival ‘’A travers l’écran’’, organisé par le centre social avec et pour tous les établissements scolaires de la commune… Malheureusement le COVID nous en a empêché. Là aussi ce sont les choristes qui ont proposé le répertoire. La thématique cette année étant l’acceptation de la différence, nous préparions ‘’Arnold et Willy’’, ‘’We are the world’’, ‘’Toi+moi’’… La cheffe ayant tenté de préparer des arrangements des plus confortables… Nous étions tous très indulgents les uns avec les autres !!!
Au demeurant, cela a été une vrai expérience de partage autour du chant choral, un réel moment musical avec de vraies émotions.
Nous allons poursuivre cet atelier inscrit dans l’ALESA en essayant de recruter de nouveaux choristes parmi les élèves, les apprentis et les encadrants !
Un beau moment de partage.
Virginie Jadeau
Professeur ESC Montreuil-Bellay
virginie.jadeau@educagri.fr
Ce projet a été mené en lien avec le réseau art’ur
Au lycée agricole de Luçon-Pétré, les élèves de 3ème EA (enseignement agricole) jouent aux Youtubeurs avec FRAGIL association d’éducation au numérique nantaise.
Devenir un citoyen averti
Qui parmi les adolescents ne connaît pas de nom de Youtubeur ? La réponse est sans appel. La plupart se connectent régulièrement pour regarder leur Youtubeur préféré. C’est à partir de ce constat que l’équipe pédagogique a choisi de travailler afin que les élèves posent un regard critique sur ce phénomène tout en se formant au numérique. Prévenir des dangers inhérents à l’utilisation d’Internet par la pratique, soit la réalisation d’une vidéo à la manière d’un Youtubeur.
3 jours d’immersion pour comprendre les rouages du travail d’un youtubeur !
En préparation du projet, un travail sur l’éducation aux médias (EMI) a été mené en pluridisciplinarité, documentation et biologie. Une enquête a été réalisée auprès des élèves de 3ème sur leurs pratiques d’Internet. En complément, l’autoportrait a été abordé à travers l’exposition Dramagraphies de Michel Lagarde au Carré Amelot à La Rochelle.
L’association FRAGIL est alors intervenue durant trois journées pour apprendre aux élèves à identifier et à mieux utiliser les réseaux sociaux, en particulier Youtube, ainsi qu’à réaliser des vidéos.
Tout d’abord, les élèves de 3ème ont réfléchi à la définition d’internet. Puis, à travers des jeux, et des débats, ils ont travaillé sur le vocabulaire d’internet et des réseaux sociaux, les rouages du métier de Youtubeur étant particulièrement abordés. Enfin, en visionnant des vidéos de Youtube, les élèves ont pu décrypter les codes utilisés : la relation avec le spectateur (face caméra, tutoiement…), l’écriture selon le sujet, les décors, la mise en scène, la lumière….
Il fallait alors déterminer le sujet des vidéos. Pour cela, les élèves ont fait un repérage dans l’établissement et c’est le développement durable qui a été choisi par la majorité, le constat étant que les pratiques dans l’établissement pouvaient être améliorées. Suite à une discussion en classe, quatre thématiques ont été définies : le développement durable à la ferme, le tri des déchets au lycée, les produits locaux au self et le développement durable autour des fleurs dans les serres. Un concours pocket film étant organisé par Educagri Editions sur le thème du développement durable, nous avons saisi l’occasion pour y inscrire les élèves.
Tout était prêt, les élèves pouvaient jouer les Youtubeurs. Ils ont alors mis en pratique les savoirs théoriques liés au tournage et au montage transmis par FRAGIL. Certains élèves avaient déjà réalisé et monté des vidéos, d’autres étaient complètement novices. Pourtant, malgré un temps assez court, tous les groupes ont terminé leurs pocket films.
Un projet qui fait réfléchir sur son comportement citoyen
Le retour des élèves sur ce projet a été unanime. Ils ont aimé, le temps d’une vidéo, se prendre pour des Youtubeurs, et jouer aux vrais gens qui parlent de la vraie vie. Ils ont pris conscience des comportements irrespectueux sur les réseaux sociaux, des liens évidents entre les Youtubeurs et le commerce et ont aussi vu qu’on pouvait adopter un comportement citoyen.
Cette expérience de création de vidéos à la manière d’un Youtubeur les a conduit à prendre du recul sur la réalisation qui, a priori, semble si facile…. La complexité de ce que l’on a à dire et de ce que l’on réussit à dire en plus des difficultés de prise de vue et de son leur est nettement apparue. C’est un véritable métier !
Un projet qui permet de montrer les apprentissages des élèves en matière numérique !
Ce projet a fait l’objet d’un concours interne au lycée permettant à l’ensemble de la communauté éducative d’apprécier les vidéos des jeunes et de voter. En parallèle, les 4 vidéos ont été publiées sur la chaîne Youtube d’Educagri Editions. L’une d’entre elles a été pré-sélectionnée au nombre de « likes » en ligne et a concouru en finale le 15 mai.
En conclusion, ce projet de réalisation à la manière d’un youtubeur, mené en lien avec le réseau art’ur, a permis la prise de conscience à la fois des dangers du numérique et du travail à fournir pour mettre en ligne ces vidéos.
Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien du Conseil Régional Pays de Loire.
Partenaires :
DRAC Pays de la Loire, l’association Fragil, le lycée agricole de Luçon-Pétré, la Gendarmerie de Ste Hermine, le Carré Amelot à La Rochelle, l’exploitation et le pôle horticole du lycée
La classe de terminale GMNF réalise dans le cadre du MG1 un projet culturel sur des matchs d’improvisation à l’aide d’un joueur et arbitre de la compagnie des Zig de l’improvisation de la Roche sur Yon.
Ya..l’énergie circule
Conseils
Mise en scène
Une semaine culturelle !
Cette année le projet ne s’étale pas sur tout le 1er et une partie du 2ème trimestre mais sur une semaine. En effet, la dynamique des matchs d’impro ne peut s’enclencher qu’en étant en immersion pendant 4 jours à suivre : les exercices s’enchainent pour que l’individu ait conscience de ses capacités puis ait confiance au groupe. La semaine culturelle a eu lieu du 09 au 12 décembre 2019.
Entre crainte et excitation !
A l’annonce du projet culturel et en expliquant l’origine et le mécanisme des matchs d’impro, la classe se divise en deux : ceux qui sont tout de suite partants pour tenter l’aventure de l’improvisation en se projetant : aller sur scène, ne pas avoir de texte à apprendre et y aller « au talent » ! Et ceux qu’il faut réussir à motiver, en commençant par enlever les craintes.
Craintes évoquées, craintes évacuées… plus ou moins
Les craintes se focalisent surtout sur le fait de ne pas avoir d’idées face au groupe et pire face au public qui serait présent le jeudi soir. Pourquoi faut-il un public, on peut le faire entre nous ? Et si par mon manque d’idées, je fais échouer mon groupe ? Et si je suis ridicule ? Le temps d’échange est nécessaire pour faire avancer le groupe ensemble et rassurer.
Conscientiser son potentiel à travers la bonne humeur
Le premier jour, les exercices proposés permettent de se rassurer face au groupe : se présenter avec un geste, puis un geste et un son/mot, travailler sur les émotions, le non verbal, occuper l’espace… les exercices s’enchainent, les corps se décontractent et on rit… beaucoup !
Pas de match sans public !
Les élèves travaillent par groupe pour réaliser la communication de l’événement : affiches puis un article pour le petit journal du lycée qui sera diffusé le lendemain. La correction des retouches est faite dans la foulée pour pouvoir diffuser les affiches dés le lundi soir : 6 groupes, il faut sélectionner 4 affiches : 1 affiche différente chaque jour sera mise en place pour attirer les spectateurs. Et bien sûr, le bouche à oreilles qui permet de faire le vrai lien entre public et participants.
Les jours passent et les exercices s’enchaînent
Les exercices permettent chaque jour d’atteindre un nouveau niveau, la progression est rapide et visible ce qui rassure les participants et les poussent à aller encore plus loin. Travail sur la mémoire, la réactivité, la construction d’un personnage, les postures, l’attitude, la voix… Christelle, une enfant qui vit dans son monde, un restaurateur asiatique, Dieu, une personne bipolaire, … la diversité des productions était intense, parfois drôle ou attachante et permet d’ancrer chacun dans un rôle possible.
Le grand soir !
Les matchs d’impro ont lieu le jeudi 12 décembre, le public est au rendez-vous : parents, professeurs et élèves du lycée sont bien là pour les encourager. Ils sont tous prêts à affronter le public mais surtout leurs peurs : les matchs s’enchaînent, les créations sont belles, drôles et tendres parfois. Le succès de la soirée se mesure par les rires et les applaudissements pour chaque fin de match. C’est gagné, ils ont conquis leur public et ont gratifié leur personne d’un peu plus d’assurance !
Bilan
Des élèves se révèlent pendant cette semaine culturelle, tous ont pris plaisir à jouer et ont souhaité refaire des matchs d’impro pendant notre voyage d’étude ( qui n’a pas pu avoir lieu à cause du confinement), d’autres ont appris à faire confiance, à écouter et à accepter les propositions des autres. Ils ont tous augmenté leur zone de confort à l’oral, nécessaire pour leur animation nature qui aurait du avoir lieu en mars ou même pour dans leur vie personnelle ou professionnelle.
Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien du Conseil Régional Pays de Loire.
Où comment la pratique circassienne interroge-t-elle la question du genre… ?
Du 27 au 31 janvier 2020, l’établissement NTA Jules Rieffel (Saint Herblain – 44) a accueilli en résidence un collectif composé deux couples d’acrobates et d’une scénographe, en partenariat avec Onyx, scène conventionnée danse et arts du cirque.
« Être citoyen, ce n’est pas vivre en société, c’est la changer »
Augusto Boal, metteur-en-scène.
La question du genre, si elle existe depuis longtemps, trouve aujourd’hui un écho particulier dans notre société, notamment à travers la presse et les multiples affaires dont elle se fait l’écho (violences faites aux femmes, questions de l’égalité / de la parité, homophobie et mouvement LGBT…). Tant l’univers artistique que le milieu scolaire ont un important rôle à jouer pour combattre les préjugés et faire évoluer les mentalités sur cette problématique trop souvent clivante.
Interroger l’identité sexuelle et le rapport homme-femme
L’adolescence est un moment déterminant lorsqu’il s’agit de s’affirmer sexuellement. Découvrir et assumer son orientation, affronter le regard des autres, surtout à l’heure des réseaux sociaux, n’est pas une mince affaire.
Si depuis longtemps l’enseignement aborde ce sujet, à travers notamment les cours de SVT, d’EMC, d’EPS et bien sûr d’ESC, si les élèves sont accompagnés par les Vies Scolaires et les infirmières, la fréquentation de l’univers artistique est une porte d’entrée indispensable pour aborder autrement les grandes questions sociétales, et en particulier celle-ci.
Des artistes engagés
Cette thématique du genre, Mathieu, Sydney, Fanny et Pauline, artistes invités d’Onyx, souhaitaient la mettre au cœur de leur futur spectacle. Acrobates de formation, militants, ils y ont souvent été confrontés dans leur pratique (les portés, le main-à-main, les costumes…). Après quelques mois d’échange entre la troupe, les enseignants, la direction de l’EPL et Elise Denier, chef de projets culturels à Onyx, les grands axes sont arrêtés.
Sur le même modèle qu’une autre résidence menée il y a quelques années avec le danseur et chorégraphe Denis Plassard, les artistes, installés pour la semaine dans la plus grande salle de l’EPL, ont donc alterné temps de réflexion et de création pour leur futur spectacle autour de la question du genre et temps de médiation / d’intervention auprès des élèves et des personnels, les temps d’échanges nourrissant la création.
Investir l’espace et questionner
Le plus important lors d’une résidence artistique dans un établissement, c’est de la rendre visible et d’impliquer le public. Les artistes ont donc décidé d’investir le hall, les couloirs, mais aussi les sanitaires, sous trois formes différentes.
Une collection d’affiches publicitaires illustrant nombre de clichés sur les rôles et rapports homme-femme a ainsi été exposée, chaque affiche se voyant apposé un bandeau noir portant la mention « Sexiste ? ». Force a été de constater qu’effectivement, cela a suscité nombre de réactions et de questionnement !
Sur des grilles ont aussi été placardées des citations jouant sur les préjugés à partir de deux questions ouvertes : « Etre une femme, c’est… », « Etre un homme, c’est… ». A côté, deux tableaux invitaient le public à apporter ses propres réponses.
Enfin, deux cabines de change et des portiques à vêtements invitaient celles et ceux qui le souhaitaient à se mettre dans la peau – dans les habits ! – de l’autre. Le principe était simple : deux personnes se présentaient devant le Transfomaton, échangeaient leurs vêtements et posaient ensuite devant l’appareil photo des intervenants. Franc succès là encore.
Le cirque forum, espace de conscientisation
En référence au théâtre de l’opprimé (Augusto Boal), forme théâtrale politisée, les artistes circassiens ont exposé devant des classes lors d’ateliers une situation problématique à propos du genre. A partir de situations interrogeant les rôles hommes / femmes, en particulier dans le domaine sportif, les élèves étaient invités à les transformer, à changer les réactions d’un personnage pour résoudre le problème, à faire émerger différentes propositions / solutions de manière ludique et susciter le débat.
La troupe est également intervenue auprès de deux classes de terminale STAV lors des cours de philosophie pour un débat citoyen qui au dire des élèves et de leur enseignante Aline Gatier a été très riche.
Des ateliers de pratique acrobatique
Enfin, en lien avec l’alesa Espace, trois soirs durant, des ateliers ont mené les participants à réfléchir au pourquoi des figures hommes / femmes. Dans la bonne humeur et par une approche ludique, ces moments d’échange et de pratique ont eux aussi été très appréciés.
La richesse de ce partenariat culturel local pour aborder une question sensible a permis à tous de partager et de vivre ensemble une expérience unique, pleine de découvertes et d’enseignements. Nul doute que ce type de résidence a encore de beaux jours devant elle !
Ce projet, mené en lien avec le réseau art’ur, a reçu l’appui d’Onyx – Saint Herblain, scène conventionnée danse et arts du cirque, et le soutien de l’EPL Nantes Terre Atlantique
Projet socioculturel des 2nde professionnelle AE & CEC du lycée agricole La Germinière (72)
Ce que nous voulons donner à voir
Avoir et donner à voir une vision du monde, c’est au préalable nous mettre à distance de notre rapport au monde en vue de le conscientiser et de le questionner. Ce monde nous parle à la fois de notre place dans un environnement à échelles multiples, à l’espace et au temps, de notre relation aux autres mais aussi à soi, comme autant de facettes qui façonnent la vie.
Ce rapport au monde nous l’exprimons sans nous en rendre compte à chaque instant de nos vies que ce soit au quotidien (habitudes, mode de vie) comme dans les moments forts de notre existence, lorsque nous devons faire des choix importants par exemple. Ce qui nous lie au monde est toujours empreint d’une dimension sensible (affects/expression de soi) et/ou d’une dimension politique (critiquer/dénoncer).
L’ art est une sublimation et une revendication de cette expression de ce rapport au monde. C’est donc un outil idéal pour s’ouvrir et pourquoi pas tenter de comprendre ce que nous sommes et ce qui nous entoure. La démarche artistique n’est en somme qu’un condensé de vie fait d’un mélange de hasard (laisser libre cours à son imagination) et de choix.
En photographie justement, cette question de choix est primordiale et présente à chaque moment du processus de création. On choisit tout d’abord en cadrant une portion de la réalité. En cela, la photographie permet de questionner le réel et d’aborder la question de la subjectivité de toute image/vision qui n’est qu’une représentation du monde ne pouvant prendre en charge tous les aspects du réel. Mais, cette question du choix ne s’applique pas seulement lors de la prise de vue. Tout le processus photographique est empreint de cet acte : on choisit des tirages parmi des séries de photos, on choisit ensuite un espace pour donner à voir notre vision, dans cet espace on décide d’un dispositif, d’une installation, spécifiques.
La photographie devient alors emblématique de l’appropriation d’un langage particulier facilement abordable pour des jeunes dont l’usage et la fréquentation de ce média sont usuels voire banals.
Objectifs dans le viseur
L’objectif général du projet a consisté dans la réalisation d’une série de portraits inscrits dans un paysage au lycée mais aussi dans différents lieux sur la commune de Rouillon. Pour ce faire, ils travailleront sous la houlette de Pascal Drouard, artiste photographe professionnel. Cette ligne directrice du projet a permis d’aborder deux genres majeurs de la photographie artistique que sont le portrait (portrait, auto-portrait, autofiction) et le paysage. Ce projet s’inscrit dans le cadre plus large d’un parcours culturel permettant de découvrir la photographie contemporaine ainsi que les arts en général, cela à travers les propositions d’exposition des lieux culturels du territoire local.
Le projet s’est enclenché par l’immersion dans une exposition à l’Abbaye de l’Epau, présentant des œuvres artistiques majeures ou émergentes, autour du thème de la place de l’homme dans l’environnement. Les élèves ont pu découvrir différents artistes et différentes installations d’exposition à travers un parcours commenté par les médiatrices culturelles du lieu. La visite s’est terminée par un atelier de création photographique avec les élèves.
Atelier d’initiation à la photo & installation expo – Sortie Abbaye de l’Epau sept.2019
Cette première approche immersive a permis ensuite d’aborder en classe les différents critères permettant de définir les enjeux et les objectifs de la photographie en général et de la photographie d’art en particulier. Il a aussi été question de repérer et d’expliciter les différentes notions ayant trait à ce médium artistique et à celui de l’exposition.
La deuxième période du projet a été consacrée à l’acquisition de notions techniques et pratiques autour de la lecture et de l’analyse d’images photographiques. En outre, cette période a permis de poursuivre l’acquisition d’une culture photographique en travaillant sur des photos illustres de l’art contemporain.
A partir de Janvier a commencé la mise en place du projet et son écriture. Les élèves seront amenés à se mettre en scène (portrait) dans des lieux choisis pour leur force évocatrice en lien avec un sentiment.
La première étape est de choisir individuellement un lieu pour lequel on éprouve une sensation, un sentiment, fort (affect/sensible) : lieu aimé, lieu intriguant, etc …Mettre en lien un lieu/paysage et un sentiment est le fil conducteur du projet. Ensuite, par petits groupes constitués en fonction des lieux et des sentiments, les élèves imaginent des idées de mises en scène et réalisent une répartition des rôles. Comment va-t’on montrer/représenter/transmettre ce sentiment à travers l’image (choix visuels tels que cadrage, éclairage, etc …) ? Comment va-t’on se mettre en scène dans ce lieu pour parler de ce qu’il nous évoque ?
Cette étape de travail préparatoire a permis d’amorcer les séances de prises de vue in situ avec le photographe. Il faut alors adapter ses idées avec la réalité du terrain et la contrainte du temps imparti, faire appel à son sens de l’initiative, à la communication efficace en groupe, etc…
Ensuite a lieu le temps du visionnage des séries réalisées et le choix du tirage qui sera exposé. Choix qui se doit d’être éclairé, argumenté et cohérent avec ce que l’on souhaite transmettre. Un temps d’écriture poétique/fictive/informative est proposé aux élèves afin de joindre une matière textuelle en vue de l’élaboration des cartels qui figureront dans le dispositif d’exposition.
La suite du projet n’a pu avoir lieu en raison du COVID. Toutefois, les élèves ont continué à travailler autour de la communication et de l’exposition en vue de son report.
Perspectives
Les élèves se sont tous très investis dans ce projet. Cela a permis de développer une cohésion entre les élèves de chaque classe. Les élèves ont pu se découvrir eux-mêmes et entre eux grâce au travail de groupe et au partage de temps extraordinaires. Ils ont fait preuve de beaucoup d’enthousiasme et de motivation, signe d’une bonne disposition à l’ouverture culturelle. Les échanges avec l’intervenant, très habitué au public scolaire, ont été très constructifs, les élèves s’étant montré curieux et inventifs. La qualité des productions réalisées dépassent largement les attentes initiales du projet.
De plus, encore une fois à travers ce projet, force est de constater que le passage par la pratique a permis aux élèves une appropriation des apprentissages effective. Les difficultés rencontrées par certains dans le cadre des tâches scolaires effectuées durant les séances en face-à-face ont pu être diminuées voire dépassées grâce à la mise en pratique et au dispositif d’un travail en atelier.
En regard de l’investissement et de la qualité des productions des élèves, il est question de finaliser et de valoriser ce projet notamment par l’organisation de l’exposition au lycée dès la rentrée prochaine. Cette partie du projet sera le support des objectifs liés à la communication dans le cadre du module MG1.
Par ailleurs, la proposition de partenariat avec la Mairie de Rouillon sera reconduite avec l’idée de pouvoir exposer sur un lieu de la commune. Ce partenariat vise par ailleurs à tisser une collaboration durable afin de pouvoir bénéficier d’une visibilité hors-les-murs et faire rayonner les projets socioculturels créés avec les classes du lycée vers un plus large public. L’idée de réaliser une exposition itinérante serait aussi l’occasion d’une participation au Festival Les Photographiques au Mans. D’autres lieux d’expositions sont en cours de recherche avec par exemple aussi la possibilité d’exposer dans d’autres établissements ou plus ponctuellement dans le cadre d’événements.
Ce projet a été mené en lien avec le réseau art’ur
Comment d’une inscription au dispositif Lycée et apprentis au cinéma en Pays de la Loire (LAC) découle une histoire pleine d’opportunités, de rencontres et de créativité ?
Après plusieurs années sans participer au dispositif LAC proposé par l’association Premiers Plans, le lycée Edgard Pisani – sous l’impulsion de Virginie Jadeau, enseignante d’éducation socioculturelle – se replonge dans l’univers du cinéma avec deux classes dont les 2ndes aménagements paysagers et vitivinicoles. Ces derniers sont concernés par projet booktrailer (https://www.docpourdocs.fr/spip.php?article533) en lien avec les sélections du Prix des Incorruptibles (https://www.lesincos.com/) et mettront donc à profit leurs talents de cinéastes dans l’année.
Une proposition anodine…
LAC est également force de proposition d’ateliers pédagogiques, à destination de différents publics scolaires, entièrement financés par le dispositif. Fin 2019, relance du réseau art’ur à qui serait intéressé par 4h d’atelier « films suédés » ; la classe concernée par les sorties au cinéma déjà engagée sur le projet booktrailer ne peut y répondre en terme de planning. Forcément bénéfique pour les élèves, le projet films suédés est « transféré » à la classe de 3ème prépa pro.
L’objectif principal est de réaliser le suédage d’une scène de film.
Le suédage est le remake d’un film réalisé dans des conditions artisanales voire rudimentaires, avec des acteurs qui en rejouent les scènes plus ou moins fidèlement, parfois seulement de mémoire.
Wikipédia
Le film a l’origine de ce procédé est Be kind rewind (2008) de Michel Gondry, bien sûr programmé à la sélection LAC 2019-2020. Synopsis : Un homme dont le cerveau devient magnétique efface involontairement toutes les cassettes du vidéoclub dans lequel l’un de ses amis travaille. Afin de satisfaire la demande de la plus fidèle cliente du vidéoclub, une femme démente, les deux hommes décident de réaliser les remakes des films effacés parmi lesquels « SOS Fantômes », « Le Roi Lion » et « Robocop ».
Outre l’objectif final, les buts sont de comprendre la création filmographique – du storyboard à la production – avec l’exemple d’une scène de film connu, ici, « Les tontons flingueurs »
Future scène suédée par les élèves
… devient une proposition surprenante !
Une ou deux semaines avant le 1er atelier prévu pour fin janvier, un mail particulier attendait parmi une dizaine d’autre dans la boite éducagri. Son émetteur, Émile Rabaté, assistant-réalisateur de Julie Bertuccelli (réalisatrice entre autre de « la cour de Babel« ), expose et propose un projet passionnant : pour les 30 ans du CNC (Centre National du Cinéma), ce dernier, afin de valoriser ses actions pédagogiques, a commandé un court-métrage documentaire relatant différents ateliers qu’il finance. Julie Bertuccelli et Émile Rabaté souhaitent venir filmer les 3ème prépa pro pendant l’intervention de Cécile Guichard.
Opportunité inouïe et unique pour nos collégiens de voir et de vivre une véritable expérience cinématographique avec une équipe professionnelle !
Une proposition qui prend vie
Après d’âpres négociations et discussions autour de l’organisation du projet – date, 2h d’atelier en plus ainsi qu’une copie du film documentaire pour l’établissement – le binôme de tournage est accueilli, fin février, dans la classe des 3ème pour des échanges pendant 1h, entre questionnement et étonnement face à des professionnels de l’industrie cinématographique. Autour de sujets aussi divers que les métiers du cinéma, le budget et le temps de création d’un film, le déroulement du tournage qui allait suivre mais également le fonctionnement du matériel, les élèves se préparaient intérieurement avant de se lancer dans la réalisation de la scène suédée.
Au foyer de l’établissement les élèves sont séparés en 3 pôles :
acteurs : mis en place de la scène de tournage, apprentissage des textes et des postures, recherche d’accessoires
tournage : préparation des scènes, des angles de prise de vue, timing des scènes, prise vidéo et son.
montage : montage vidéo des scènes filmées, création de générique, incrustation de musique.
Les élèves investis dans leurs rôles respectifs, ont utilisé leur propre matériel pour filmer les scènes : leur smartphone. Cela leur a donné la possibilité de pouvoir continuer d’explorer, en dehors de l’atelier, la création vidéo. Toute l’intervention a été suivie, filmée et enregistrée par Julie Bertuccelli à la caméra et Émile Rabat à la prise son.
Une fin encore indéfinie
Le montage n’ayant pu être entièrement réalisé au cours des 3h d’atelier, les rushes restant devaient être envoyer à Cécile Guichard pour qu’elle le finalise. Le contexte sanitaire de ces derniers mois n’a pas permis la production de la scène suédée et la perte de données d’un des téléphones servant au tournage entérine entièrement la possibilité de la voir éclore un jour. Le film documentaire n’a pas encore été envoyé à l’EPL Edgard Pisani mais le sera prochainement. Quoi qu’il en soit, les élèves sont repartis des images et des mots plein la tête, avec un seul centre de discussion à la sortie : ce qu’ils avaient fait, créé, imaginé en étant actifs dans un atelier pédagogique tout en étant acteurs d’un film documentaire professionnel.
Ce atelier mené en lien avec le réseau art’ur a reçu l’appui du réseau Lycéens au Cinéma.
Comment inviter une autre discipline dans son programme d’ESC ? Voici l’exemple d’un projet réalisé entre septembre 2019 et janvier 2020 au lycée Bel Air de Fontenay-Le-Comte
Définition du projet « l’histoire au bout des doigts »
Deux classes de terminale Bac Pro ont réalisé en projet artistique un court-métrage de fiction de 10 minutes dont les personnages sont des doigts, à hauteur de maquettes miniatures.
L’histoire évoque les Français durant la Seconde Guerre mondiale, l’objectif étant de diffuser la vidéo sur internet afin que d’autres lycéens puissent conforter leurs connaissances en histoire de façon ludique. Cette période historique est au programme des formations en lycée agricole comme en lycée de l’Education Nationale.
Objectifs pédagogiques pluridisciplinaires
Le projet apporte de nombreuses compétences : développer son imaginaire et sa créativité, concevoir, organiser, mener à bien un projet, se répartir les tâches et coopérer dans un groupe, rédiger un scénario en utilisant le vocabulaire technique du cinéma, réaliser des décors miniatures, créer une bande son, jouer devant une caméra, participer à l’utilisation d’une caméra numérique professionnelle, un éclairage, une prise de son et un logiciel de montage, acquérir des connaissances dans le domaine du cinéma, faire des recherches précises sur une période historique, mémoriser le programme d’histoire et savoir en retenir l’essentiel.
Un projet co-construit
Le projet fut mené avec deux classes de Terminale Bac Pro : 32 élèves de Term Bac Pro SAPAT et 18 élèves de Term Bac Pro TCVA. Une semaine de création a été organisée avec 11 équipes de jeunes, chacune s’employant à construire son story-board, ses maquettes, son tournage, ses choix de musique, bruitage, voix off. Les élèves bénéficièrent des conseils et du matériel d’un réalisateur, Rémy Ratynska de l’association Kinozoom.
Les élèves partaient dans la création avec le même bagage. Ils ont assisté au spectacle, vu sur la Scène Nationale du Grand R de La-Roche-Sur-Yon, « Kiss and Cry » de J. Van Dormael et M. A. De Mey le 7 novembre 2019, découvrant la création en direct d’un long métrage dont les personnages principaux étaient des mains dans des décors miniatures (https://www.legrandr.com/saisons/19-20/kiss-and-cry/). En cours d’ESC, l’initiation au cinéma portait sur l’histoire, les codes, les techniques, des analyses d’œuvres en orientant vers les films historiques. En cours d’histoire, il s’agissait d’aborder le programme de l’objectif 3.3 du référentiel : étudier le monde au XXème siècle, caractériser l’évolution de la France entre 1939 et 1945, en axant l’étude documentaire sur l’analyse d’extraits de films ou de documentaires
Présentation de la vidéo le mercredi 20 mai 2020 à la rencontre « les jeunes ont du talent » au centre des congrès du Mans.
Présentation de la vidéo en interne lors d’une journée de valorisation des actions des filières Sapat et Tcva le 15 et le 29 mai 2020 devant les apprenants du lycée.
Diffusion de la vidéo sur internet (dailymotion) fin avril 2020 et sur le site du lycée.
Ce projet, mené en lien avec le réseau art’ur, a reçu l’appui financier du lycée Bel Air et du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire. Il a été mené en partenariat avec :
« Hé! EAU! où ? là ! » Ce titre ponctué par des interjections traduit la volonté d’attirer l’attention, interpeller, inviter à l’observation et à la curiosité.
Dans ce projet à destination de la classe de Troisièmes prépa Pro du LPA du Grand Blottereau , « l’eau » est le guide d’une découverte du patrimoine nantais et ligérien.
L’approche sensorielle est favorisée : voir, goûter, sentir, écouter, arpenter le territoire, prendre conscience des différents éléments qui le façonnent, s’intéresser à son évolution et le respecter. Le projet vise à développer des habilités pour se repérer, chercher, identifier, comparer, légender, s’exprimer.
Exposition Degusting Food à la Hab galerie
Extrait des carnets de voyages
Fabrication de papier au moulin à papier du Liveau
Fabrication de papier au Moulin à papier du Liveau
atelier dessin à clisson
séance croquis à Clisson extraits des carnets de voyages
Visite du Belem
visite du Belem
Visite du Belem
Visite du Belem
Croquis du Belem – extraits des carnets de voyage
Quai des Antilles-Les anneaux de Buren
préparation de la visite du Maillé Brézé. Extraits des carnets de voyage
visite du Maillé Brézé
visite du Maillé Brézé
Extrait des carnets de voyage
Séance d’initiation à l’aquarelle avec l’illustratrice Diane Morel
séance d’initiation à l’aquarelle avec Diane Morel
séance d’initiation à l’aquarelle avec Diane Morel
Le parcours d’explorations s’échelonne sur l’année scolaire, il est ponctué par des visites et des temps de recherches et d’exposés. Chaque découverte est préparée et « ritualisée » par des croquis dans « un carnet de voyage » individuel. L’illustratrice Diane Morel a initié les élèves à l’aquarelle et les a invité à jouer avec l’eau comme sujet et support de restitution. Un outil fluide et coloré, pour prendre confiance et oser représenter autrement.
L’île de Nantes et le quai de la Fosse se sont avérés des sites d’intérêt et de ralliement réguliers. Pendant la période de confinement, les explorations se sont poursuivies par des visites virtuelles et des recherches s’appuyant sur des documents d’archive, tout en poursuivant des exercices d’expression et de dessin.
Ecourté par une mise en quarantaine, ce voyage au long cours sera valorisé à l’occasion des Journées du Patrimoine en Septembre 2020 sur le thème «Patrimoine et éducation: Apprendre pour la vie! ».
+ d’infos:
Claire Pailherey
Enseignante Animatrice en Education Socio-Culturelle