Dans le cadre des concerts participatifs, proposés par Angers Nantes Opéra trois classes étaient invités à découvrir de manière active et ludique à la fois un lieu : L’Opéra où pour la grande majorité rentrait pour la première fois… Et bien sûr le chant lyrique revisitant diverses thématiques:
Fille et Garçon
A boire et à Manger
quand les animaux chantent
La crise du Covid a malheureusement stoppé l’aventure après le deuxième concert…
En amont de ces concerts participatifs Angers Nantes Opéra proposait à chaque classe une séance avec un chef de chœur . occasion pour les jeunes de découvrir ou revister deux ou trois chansons qui pourront chanter le soir du concert à l’Opéra.
Cette belle initiative d’Angers Nantes Opéra a été fortement appréciée par les jeunes et constitue une première approche vraiment pertinente du chant lyrique et de l’opéra… Premier sas avant, pour certains, d’aller l’année prochaine à la découverte d’un opéra et/ou de participer aux prochaines résidences Voix Tracées programmées en 2021 et 2022
Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur et ‘Angers Nantes Opéra a reçu le soutien de la Région Pays de La Loire
DES SCULPTURES EN BOIS FLOTTE AUX FORMES INSOLITES EXPOSEES AU PORT TOUT L’ETE.
Les lycéens du Fresne en terminales BAC professionnel Aménagements Paysagers et Production Horticole et Technique Commerciales de Végétaux ont choisi le site du port de La Possonnière pour la réalisation de leur projet culturel.
Leurs enseignants, Olivier Bourreau et Jacques Genevois, ont proposé comme thème « construire, réaliser des sujets en utilisant le bois flotté ». Dès septembre 2019, les bois charriés par la Maine et La Loire au gré des crues ont été récupérés et mis à sécher. « C’est le morceau de bois qui donne l’idée et l’imagination aidant un monde d’animaux extraordinaire a pris forme. »
Les œuvres réalisées avant le confinement n’ont pu être installées que fin mai et ont permis aux promeneurs, depuis l’entrée du port jusqu’au chemin de La Loire à vélo, d’admirer oiseaux et animaux inspirés par le paysage ligérien., Vincent Têtu, artiste plasticien, a aidé à la conception et à l’apprentissage des techniques de travail du bois.
ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien de la DRAC PDLL et de la Région Pays de La Loire.
Au lycée agricole de Luçon-Pétré, les élèves de 3ème EA (enseignement agricole) jouent aux Youtubeurs avec FRAGIL association d’éducation au numérique nantaise.
Devenir un citoyen averti
Qui parmi les adolescents ne connaît pas de nom de Youtubeur ? La réponse est sans appel. La plupart se connectent régulièrement pour regarder leur Youtubeur préféré. C’est à partir de ce constat que l’équipe pédagogique a choisi de travailler afin que les élèves posent un regard critique sur ce phénomène tout en se formant au numérique. Prévenir des dangers inhérents à l’utilisation d’Internet par la pratique, soit la réalisation d’une vidéo à la manière d’un Youtubeur.
3 jours d’immersion pour comprendre les rouages du travail d’un youtubeur !
En préparation du projet, un travail sur l’éducation aux médias (EMI) a été mené en pluridisciplinarité, documentation et biologie. Une enquête a été réalisée auprès des élèves de 3ème sur leurs pratiques d’Internet. En complément, l’autoportrait a été abordé à travers l’exposition Dramagraphies de Michel Lagarde au Carré Amelot à La Rochelle.
L’association FRAGIL est alors intervenue durant trois journées pour apprendre aux élèves à identifier et à mieux utiliser les réseaux sociaux, en particulier Youtube, ainsi qu’à réaliser des vidéos.
Tout d’abord, les élèves de 3ème ont réfléchi à la définition d’internet. Puis, à travers des jeux, et des débats, ils ont travaillé sur le vocabulaire d’internet et des réseaux sociaux, les rouages du métier de Youtubeur étant particulièrement abordés. Enfin, en visionnant des vidéos de Youtube, les élèves ont pu décrypter les codes utilisés : la relation avec le spectateur (face caméra, tutoiement…), l’écriture selon le sujet, les décors, la mise en scène, la lumière….
Il fallait alors déterminer le sujet des vidéos. Pour cela, les élèves ont fait un repérage dans l’établissement et c’est le développement durable qui a été choisi par la majorité, le constat étant que les pratiques dans l’établissement pouvaient être améliorées. Suite à une discussion en classe, quatre thématiques ont été définies : le développement durable à la ferme, le tri des déchets au lycée, les produits locaux au self et le développement durable autour des fleurs dans les serres. Un concours pocket film étant organisé par Educagri Editions sur le thème du développement durable, nous avons saisi l’occasion pour y inscrire les élèves.
Tout était prêt, les élèves pouvaient jouer les Youtubeurs. Ils ont alors mis en pratique les savoirs théoriques liés au tournage et au montage transmis par FRAGIL. Certains élèves avaient déjà réalisé et monté des vidéos, d’autres étaient complètement novices. Pourtant, malgré un temps assez court, tous les groupes ont terminé leurs pocket films.
Un projet qui fait réfléchir sur son comportement citoyen
Le retour des élèves sur ce projet a été unanime. Ils ont aimé, le temps d’une vidéo, se prendre pour des Youtubeurs, et jouer aux vrais gens qui parlent de la vraie vie. Ils ont pris conscience des comportements irrespectueux sur les réseaux sociaux, des liens évidents entre les Youtubeurs et le commerce et ont aussi vu qu’on pouvait adopter un comportement citoyen.
Cette expérience de création de vidéos à la manière d’un Youtubeur les a conduit à prendre du recul sur la réalisation qui, a priori, semble si facile…. La complexité de ce que l’on a à dire et de ce que l’on réussit à dire en plus des difficultés de prise de vue et de son leur est nettement apparue. C’est un véritable métier !
Un projet qui permet de montrer les apprentissages des élèves en matière numérique !
Ce projet a fait l’objet d’un concours interne au lycée permettant à l’ensemble de la communauté éducative d’apprécier les vidéos des jeunes et de voter. En parallèle, les 4 vidéos ont été publiées sur la chaîne Youtube d’Educagri Editions. L’une d’entre elles a été pré-sélectionnée au nombre de « likes » en ligne et a concouru en finale le 15 mai.
En conclusion, ce projet de réalisation à la manière d’un youtubeur, mené en lien avec le réseau art’ur, a permis la prise de conscience à la fois des dangers du numérique et du travail à fournir pour mettre en ligne ces vidéos.
Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien du Conseil Régional Pays de Loire.
Partenaires :
DRAC Pays de la Loire, l’association Fragil, le lycée agricole de Luçon-Pétré, la Gendarmerie de Ste Hermine, le Carré Amelot à La Rochelle, l’exploitation et le pôle horticole du lycée
Où comment la pratique circassienne interroge-t-elle la question du genre… ?
Du 27 au 31 janvier 2020, l’établissement NTA Jules Rieffel (Saint Herblain – 44) a accueilli en résidence un collectif composé deux couples d’acrobates et d’une scénographe, en partenariat avec Onyx, scène conventionnée danse et arts du cirque.
« Être citoyen, ce n’est pas vivre en société, c’est la changer »
Augusto Boal, metteur-en-scène.
La question du genre, si elle existe depuis longtemps, trouve aujourd’hui un écho particulier dans notre société, notamment à travers la presse et les multiples affaires dont elle se fait l’écho (violences faites aux femmes, questions de l’égalité / de la parité, homophobie et mouvement LGBT…). Tant l’univers artistique que le milieu scolaire ont un important rôle à jouer pour combattre les préjugés et faire évoluer les mentalités sur cette problématique trop souvent clivante.
Interroger l’identité sexuelle et le rapport homme-femme
L’adolescence est un moment déterminant lorsqu’il s’agit de s’affirmer sexuellement. Découvrir et assumer son orientation, affronter le regard des autres, surtout à l’heure des réseaux sociaux, n’est pas une mince affaire.
Si depuis longtemps l’enseignement aborde ce sujet, à travers notamment les cours de SVT, d’EMC, d’EPS et bien sûr d’ESC, si les élèves sont accompagnés par les Vies Scolaires et les infirmières, la fréquentation de l’univers artistique est une porte d’entrée indispensable pour aborder autrement les grandes questions sociétales, et en particulier celle-ci.
Des artistes engagés
Cette thématique du genre, Mathieu, Sydney, Fanny et Pauline, artistes invités d’Onyx, souhaitaient la mettre au cœur de leur futur spectacle. Acrobates de formation, militants, ils y ont souvent été confrontés dans leur pratique (les portés, le main-à-main, les costumes…). Après quelques mois d’échange entre la troupe, les enseignants, la direction de l’EPL et Elise Denier, chef de projets culturels à Onyx, les grands axes sont arrêtés.
Sur le même modèle qu’une autre résidence menée il y a quelques années avec le danseur et chorégraphe Denis Plassard, les artistes, installés pour la semaine dans la plus grande salle de l’EPL, ont donc alterné temps de réflexion et de création pour leur futur spectacle autour de la question du genre et temps de médiation / d’intervention auprès des élèves et des personnels, les temps d’échanges nourrissant la création.
Investir l’espace et questionner
Le plus important lors d’une résidence artistique dans un établissement, c’est de la rendre visible et d’impliquer le public. Les artistes ont donc décidé d’investir le hall, les couloirs, mais aussi les sanitaires, sous trois formes différentes.
Une collection d’affiches publicitaires illustrant nombre de clichés sur les rôles et rapports homme-femme a ainsi été exposée, chaque affiche se voyant apposé un bandeau noir portant la mention « Sexiste ? ». Force a été de constater qu’effectivement, cela a suscité nombre de réactions et de questionnement !
Sur des grilles ont aussi été placardées des citations jouant sur les préjugés à partir de deux questions ouvertes : « Etre une femme, c’est… », « Etre un homme, c’est… ». A côté, deux tableaux invitaient le public à apporter ses propres réponses.
Enfin, deux cabines de change et des portiques à vêtements invitaient celles et ceux qui le souhaitaient à se mettre dans la peau – dans les habits ! – de l’autre. Le principe était simple : deux personnes se présentaient devant le Transfomaton, échangeaient leurs vêtements et posaient ensuite devant l’appareil photo des intervenants. Franc succès là encore.
Le cirque forum, espace de conscientisation
En référence au théâtre de l’opprimé (Augusto Boal), forme théâtrale politisée, les artistes circassiens ont exposé devant des classes lors d’ateliers une situation problématique à propos du genre. A partir de situations interrogeant les rôles hommes / femmes, en particulier dans le domaine sportif, les élèves étaient invités à les transformer, à changer les réactions d’un personnage pour résoudre le problème, à faire émerger différentes propositions / solutions de manière ludique et susciter le débat.
La troupe est également intervenue auprès de deux classes de terminale STAV lors des cours de philosophie pour un débat citoyen qui au dire des élèves et de leur enseignante Aline Gatier a été très riche.
Des ateliers de pratique acrobatique
Enfin, en lien avec l’alesa Espace, trois soirs durant, des ateliers ont mené les participants à réfléchir au pourquoi des figures hommes / femmes. Dans la bonne humeur et par une approche ludique, ces moments d’échange et de pratique ont eux aussi été très appréciés.
La richesse de ce partenariat culturel local pour aborder une question sensible a permis à tous de partager et de vivre ensemble une expérience unique, pleine de découvertes et d’enseignements. Nul doute que ce type de résidence a encore de beaux jours devant elle !
Ce projet, mené en lien avec le réseau art’ur, a reçu l’appui d’Onyx – Saint Herblain, scène conventionnée danse et arts du cirque, et le soutien de l’EPL Nantes Terre Atlantique