SCULPTURES EN BOIS FLOTTE au Fresne

DES SCULPTURES EN BOIS FLOTTE AUX FORMES INSOLITES EXPOSEES AU PORT TOUT L’ETE.

Les lycéens du Fresne en terminales BAC professionnel Aménagements Paysagers et Production Horticole et Technique Commerciales de Végétaux ont choisi le site du port de La Possonnière pour la réalisation de leur projet culturel.

Leurs enseignants, Olivier Bourreau et Jacques Genevois, ont proposé comme thème « construire, réaliser des sujets en utilisant le bois flotté ». Dès septembre 2019, les bois charriés par la Maine et La Loire au gré des crues ont été récupérés et mis à sécher. « C’est le morceau de bois qui donne l’idée et l’imagination aidant un monde d’animaux extraordinaire a pris forme. »

Les œuvres réalisées avant le confinement n’ont pu être installées que fin mai et ont permis aux promeneurs, depuis l’entrée du port jusqu’au chemin de La Loire à vélo, d’admirer oiseaux et animaux inspirés par le paysage ligérien., Vincent Têtu, artiste plasticien, a aidé à la conception et à l’apprentissage des techniques de travail du bois.

ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien de la DRAC PDLL et de la Région Pays de La Loire.

Jacques Genevoix -Olivier Bourreau

Enseignant en éducation socio-culturelle

Lycée du Fresne- Angers 49

En savoir +

Le site de l’artiste

« Education aux médias : jeunes, numérique et réseaux sociaux »

Au lycée agricole de Luçon-Pétré, les élèves de 3ème EA (enseignement agricole) jouent aux Youtubeurs avec FRAGIL association d’éducation au numérique nantaise.

Devenir un citoyen averti

Qui parmi les adolescents ne connaît pas de nom de Youtubeur ? La réponse est sans appel. La plupart se connectent régulièrement pour regarder leur Youtubeur préféré. C’est à partir de ce constat que l’équipe pédagogique a choisi de travailler afin que les élèves posent un regard critique sur ce phénomène tout en se formant au numérique. Prévenir des dangers inhérents à l’utilisation d’Internet par la pratique, soit la réalisation d’une vidéo à la manière d’un Youtubeur.

3 jours d’immersion pour comprendre les rouages du travail d’un youtubeur !

En préparation du projet, un travail sur l’éducation aux médias (EMI) a été mené en pluridisciplinarité, documentation et biologie. Une enquête a été réalisée auprès des élèves de 3ème sur leurs pratiques d’Internet. En complément, l’autoportrait a été abordé à travers l’exposition Dramagraphies de Michel Lagarde au Carré Amelot à La Rochelle.

L’association FRAGIL est alors intervenue durant trois journées pour apprendre aux élèves à identifier et à mieux utiliser les réseaux sociaux, en particulier Youtube, ainsi qu’à réaliser des vidéos.

Tout d’abord, les élèves de 3ème ont réfléchi à la définition d’internet. Puis, à travers des jeux, et des débats, ils ont travaillé sur le vocabulaire d’internet et des réseaux sociaux, les rouages du métier de Youtubeur étant particulièrement abordés. Enfin, en visionnant des vidéos de Youtube, les élèves ont pu décrypter les codes utilisés : la relation avec le spectateur (face caméra, tutoiement…), l’écriture selon le sujet, les décors, la mise en scène, la lumière…. 

Il fallait alors déterminer le sujet des vidéos. Pour cela, les élèves ont fait un repérage dans l’établissement et c’est le développement durable qui a été choisi par la majorité, le constat étant que les pratiques dans l’établissement pouvaient être améliorées. Suite à une discussion en classe, quatre thématiques ont été définies : le développement durable à la ferme, le tri des déchets au lycée, les produits locaux au self et le développement durable autour des fleurs dans les serres. Un concours pocket film étant organisé par Educagri Editions sur le thème du développement durable, nous avons saisi l’occasion pour y inscrire les élèves.

Tout était prêt, les élèves pouvaient jouer les Youtubeurs. Ils ont alors mis en pratique les savoirs théoriques liés au tournage et au montage transmis par FRAGIL. Certains élèves avaient déjà réalisé et monté des vidéos, d’autres étaient complètement novices. Pourtant, malgré un temps assez court, tous les groupes ont terminé leurs pocket films.

Un projet qui fait réfléchir sur son comportement citoyen 

Le retour des élèves sur ce projet a été unanime. Ils ont aimé, le temps d’une vidéo, se prendre pour des Youtubeurs, et jouer aux vrais gens qui parlent de la vraie vie. Ils ont pris conscience des comportements irrespectueux sur les réseaux sociaux, des liens évidents entre les Youtubeurs et le commerce et ont aussi vu qu’on pouvait adopter un comportement citoyen.

Cette expérience de création de vidéos à la manière d’un Youtubeur les a conduit à prendre du recul sur la réalisation qui, a priori, semble si facile…. La complexité de ce que l’on a à dire et de ce que l’on réussit à dire en plus des difficultés de prise de vue et de son leur est nettement apparue. C’est un véritable métier !

Un projet qui permet de montrer les apprentissages des élèves en matière numérique !

Ce projet a fait l’objet d’un concours interne au lycée permettant à l’ensemble de la communauté éducative d’apprécier les vidéos des jeunes et de voter. En parallèle, les 4 vidéos ont été publiées sur la chaîne Youtube d’Educagri Editions. L’une d’entre elles a été pré-sélectionnée au nombre de « likes » en ligne et a concouru en finale le 15 mai.

En conclusion, ce projet de réalisation à la manière d’un youtubeur, mené en lien avec le réseau art’ur, a permis la prise de conscience à la fois des dangers du numérique et du travail à fournir pour mettre en ligne ces vidéos.

Plus d’informations :

Aurélie BETARD

professeure d’Education Socio Culturelle

lycée agricole de Luçon-Pétré

aurelie.betard@educagri.fr

Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien du Conseil Régional Pays de Loire.

Partenaires :

DRAC Pays de la Loire, l’association Fragil, le lycée agricole de Luçon-Pétré, la Gendarmerie de Ste Hermine, le Carré Amelot à La Rochelle, l’exploitation et le pôle horticole du lycée

En savoir plus : lien de la vidéo « le développement durable et les fleurs » https://www.youtube.com/watch?v=jPvDRU5LX2s

educationauxmedias@fragil.org

VISION : donner à voir

Projet socioculturel des 2nde professionnelle AE & CEC du lycée agricole La Germinière (72)

Ce que nous voulons donner à voir

Avoir et donner à voir une vision du monde, c’est au préalable nous mettre à distance de notre rapport au monde en vue de le conscientiser et de le questionner. Ce monde nous parle à la fois de notre place dans un environnement à échelles multiples, à l’espace et au temps, de notre relation aux autres mais aussi à soi, comme autant de facettes qui façonnent la vie.

Ce rapport au monde nous l’exprimons sans nous en rendre compte à chaque instant de nos vies que ce soit au quotidien (habitudes, mode de vie) comme dans les moments forts de notre existence, lorsque nous devons faire des choix importants par exemple. Ce qui nous lie au monde est toujours empreint d’une dimension sensible (affects/expression de soi) et/ou d’une dimension politique (critiquer/dénoncer).

L’ art est une sublimation et une revendication de cette expression de ce rapport au monde. C’est donc un outil idéal pour s’ouvrir et pourquoi pas tenter de comprendre ce que nous sommes et ce qui nous entoure. La démarche artistique n’est en somme qu’un condensé de vie fait d’un mélange de hasard (laisser libre cours à son imagination) et de choix.

En photographie justement, cette question de choix est primordiale et présente à chaque moment du processus de création. On choisit tout d’abord en cadrant une portion de la réalité. En cela, la photographie permet de questionner le réel et d’aborder la question de la subjectivité de toute image/vision qui n’est qu’une représentation du monde ne pouvant prendre en charge tous les aspects du réel. Mais, cette question du choix ne s’applique pas seulement lors de la prise de vue. Tout le processus photographique est empreint de cet acte : on choisit des tirages parmi des séries de photos, on choisit ensuite un espace pour donner à voir notre vision, dans cet espace on décide d’un dispositif, d’une installation, spécifiques.

La photographie devient alors emblématique de l’appropriation d’un langage particulier facilement abordable pour des jeunes dont l’usage et la fréquentation de ce média sont usuels voire banals.

Objectifs dans le viseur

L’objectif général du projet a consisté dans la réalisation d’une série de portraits inscrits dans un paysage au lycée mais aussi dans différents lieux sur la commune de Rouillon. Pour ce faire, ils travailleront sous la houlette de Pascal Drouard, artiste photographe professionnel. Cette ligne directrice du projet a permis d’aborder deux genres majeurs de la photographie artistique que sont le portrait (portrait, auto-portrait, autofiction) et le paysage. Ce projet s’inscrit dans le cadre plus large d’un parcours culturel permettant de découvrir la photographie contemporaine ainsi que les arts en général, cela à travers les propositions d’exposition des lieux culturels du territoire local.

Le projet s’est enclenché par l’immersion dans une exposition à l’Abbaye de l’Epau, présentant des œuvres artistiques majeures ou émergentes, autour du thème de la place de l’homme dans l’environnement. Les élèves ont pu découvrir différents artistes et différentes installations d’exposition à travers un parcours commenté par les médiatrices culturelles du lieu. La visite s’est terminée par un atelier de création photographique avec les élèves.

Cette première approche immersive a permis ensuite d’aborder en classe les différents critères permettant de définir les enjeux et les objectifs de la photographie en général et de la photographie d’art en particulier. Il a aussi été question de repérer et d’expliciter les différentes notions ayant trait à ce médium artistique et à celui de l’exposition.

La deuxième période du projet a été consacrée à l’acquisition de notions techniques et pratiques autour de la lecture et de l’analyse d’images photographiques. En outre, cette période a permis de poursuivre l’acquisition d’une culture photographique en travaillant sur des photos illustres de l’art contemporain.

A partir de Janvier a commencé la mise en place du projet et son écriture. Les élèves seront amenés à se mettre en scène (portrait) dans des lieux choisis pour leur force évocatrice en lien avec un sentiment.

La première étape est de choisir individuellement un lieu pour lequel on éprouve une sensation, un sentiment, fort (affect/sensible) : lieu aimé, lieu intriguant, etc …Mettre en lien un lieu/paysage et un sentiment est le fil conducteur du projet. Ensuite, par petits groupes constitués en fonction des lieux et des sentiments, les élèves imaginent des idées de mises en scène et réalisent une répartition des rôles. Comment va-t’on montrer/représenter/transmettre ce sentiment à travers l’image (choix visuels tels que cadrage, éclairage, etc …) ? Comment va-t’on se mettre en scène dans ce lieu pour parler de ce qu’il nous évoque ?

Cette étape de travail préparatoire a permis d’amorcer les séances de prises de vue in situ avec le photographe. Il faut alors adapter ses idées avec la réalité du terrain et la contrainte du temps imparti, faire appel à son sens de l’initiative, à la communication efficace en groupe, etc…

Ensuite a lieu le temps du visionnage des séries réalisées et le choix du tirage qui sera exposé. Choix qui se doit d’être éclairé, argumenté et cohérent avec ce que l’on souhaite transmettre. Un temps d’écriture poétique/fictive/informative est proposé aux élèves afin de joindre une matière textuelle en vue de l’élaboration des cartels qui figureront dans le dispositif d’exposition.

La suite du projet n’a pu avoir lieu en raison du COVID. Toutefois, les élèves ont continué à travailler autour de la communication et de l’exposition en vue de son report.

Perspectives

Les élèves se sont tous très investis dans ce projet. Cela a permis de développer une cohésion entre les élèves de chaque classe. Les élèves ont pu se découvrir eux-mêmes et entre eux grâce au travail de groupe et au partage de temps extraordinaires. Ils ont fait preuve de beaucoup d’enthousiasme et de motivation, signe d’une bonne disposition à l’ouverture culturelle. Les échanges avec l’intervenant, très habitué au public scolaire, ont été très constructifs, les élèves s’étant montré curieux et inventifs. La qualité des productions réalisées dépassent largement les attentes initiales du projet.

De plus, encore une fois à travers ce projet, force est de constater que le passage par la pratique a permis aux élèves une appropriation des apprentissages effective. Les difficultés rencontrées par certains dans le cadre des tâches scolaires effectuées durant les séances en face-à-face ont pu être diminuées voire dépassées grâce à la mise en pratique et au dispositif d’un travail en atelier.

En regard de l’investissement et de la qualité des productions des élèves, il est question de finaliser et de valoriser ce projet notamment par l’organisation de l’exposition au lycée dès la rentrée prochaine. Cette partie du projet sera le support des objectifs liés à la communication dans le cadre du module MG1.

Par ailleurs, la proposition de partenariat avec la Mairie de Rouillon sera reconduite avec l’idée de pouvoir exposer sur un lieu de la commune. Ce partenariat vise par ailleurs à tisser une collaboration durable afin de pouvoir bénéficier d’une visibilité hors-les-murs et faire rayonner les projets socioculturels créés avec les classes du lycée vers un plus large public. L’idée de réaliser une exposition itinérante serait aussi l’occasion d’une participation au Festival Les Photographiques au Mans. D’autres lieux d’expositions sont en cours de recherche avec par exemple aussi la possibilité d’exposer dans d’autres établissements ou plus ponctuellement dans le cadre d’événements.

Ce projet a été mené en lien avec le réseau art’ur

+ infos:

aurélie.le-heude@educagri.fr

enseignante-animatrice ESC

LEGTA LE MANS

https://epau.sarthe.fr/

http://pascaldrouard.com/fr/accueil.html